
J’étais en entrevue à Techno Pour Tous avec Lynn St-Laurent à TVA Argent le lundi 6 juillet pour discuter de la dernière étude des investissements publicitaires au Canada publié par IAB Canada (à l’avance pour une fois – bravo!). Par contre, le document de l’étude n’est uniquement disponible en anglais.
Investissements publicitaires au Canada en 2015
Internet a maintenant une avance de 37% sur la télévision en termes d’investissements publicitaires. Internet au Canada représentera 4,59 $ milliards en investissements publicitaires en 2015, en croissance de 11% par rapport à 2014 tandis que la télévision elle a augmenté de 7% pour la même période l’amenant à 3,36 $ milliards. Mais à compter de maintenant, la télé au Canada fera du sur place. (cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Regardez l’entrevue que j’ai réalisée à ce sujet ici-bas à partir de la 6e minute.
Internet va se cogner la tête sur le plafond!
La croissance annuelle des dépenses publicitaires au Canada est prévue d’être en moyenne de 3,3 % entre 2012 et 2018 selon eMarketer. Les experts prédisent une croissance des dépenses publicitaires sur Internet de 11% pour 2015, 9,9 % en 2016, 8,9 % en 2017 et 8,1 % en 2018. Pour maintenir ces forts taux de croissance, il faudra soutirer les dollars d’autres médias, mais lesquels, ou plutôt lequel?
La télévision est le candidat idéal pour aller cherchez ces sommes simplement à cause de sa taille. Elle est prévue de connaître une croissance moyenne de 0,1% entre 2012 et 2018 selon eMarketer – donc elle fera du sur-place. Mais faire du sur place signifie en fait qu’elle recule en part du total média. Alors qu’internet passera de 25,6 % de part des investissements publicitaires au Canada en 2012 à 37 % en 2018, la télévision reculera de 26,2 % en 2012 à 21,7 % en 2018.
Tous les autres médias sont maintenant trop petits pour mériter des efforts concertés à aller soutirer leurs revenus. La vidéo est la catégorie publicitaire internet en plus forte croissance et elle va chercher ses revenus directement de la télévision. Pourtant, le temps d’écoute de la télévision n’est pas vraiment en baisse.
Le quotidien imprimé est le 3e média en importance, assez loin devant tous les autres (radio, magazines, marketing direct (postal), Pages Jaunes et affichage extérieur). Par contre, je crois personnellement que les annonceurs ont coupé plus des quotidiens imprimé qu’ils auraient due, et ce plus rapidement qu’ils auraient dus. Le temps passé à lire les quotidiens a augmenté pendant les 10 dernières années et le lectorat, bien qu’en baisse, ne l’est pas suffisamment pour mériter ces coupures. Malgré mon opinion personnel, il est prévu de continuer à baisser de 7,1 % par année entre 2012 et 2018.
C’est donc avec la croissance totale des dépenses média (+3,3 %) et la baisse des investissements dans les quotidiens (-7,1 %) qu’Internet ira chercher sa croissance annuelle de 9,8 % d’ici 2018.