Je me suis fait poser la question il n’y a pas plus d’un mois : « comment se fait-il que la publicité par SMS au niveau des PME au Québec ne décolle pas beaucoup? »
Cette question revient souvent lorsqu’on consulte les données du marketing mobile et des SMS en particulier ailleurs dans le monde. Quasiment partout les SMS pour fins commerciales ont connu un franc succès. On n’a qu’à regarder la performance en France, au Japon et aux États-Unis. L’intérêt de l’américain moyen à recevoir des SMS d’un commerce local a presque doublé dans les deux dernières années indiquant qu’il y a quelque chose d’intéressant là.
Mais qu’en est-il au Québec?
Lorsqu’on tient compte des comportements des Québécois avec les nouvelles technologies, on doit se rappeler que nous sommes toujours un petit peu en retard sur le reste du pays, qui est lui-même 1 an ou deux en retard avec les États-Unis. En général dis-je bien car pour ce qui est d’Interact et de la carte à puce nous sommes en avant sur le reste du globe. Pour les SMS en particulier, je ne crois pas que nous verrons un envol de cette tactique ici – du tout.
Pourquoi? Parce que lorsqu’on considère ce qui a alimenté l’envol du SMS marketing ailleurs – on n’a qu’à penser aux médias qui s’en sont servi en encourageant son usage pour cumuler les votes et les concours en lien avec des émissions – et les conditions de marchés dans ces régions (la tarification des télécoms beaucoup moins élevé qu’ici), ainsi que la technologie disponible (appareil mobile normal partout lorsque cela a décollé il y a quelques – pas les appareils intelligent) et qu’on compare tout cela à chez nous – on ne peut (malheureusement) que conclure qu’on est passé à côté et que les gens embarqueront sur autre chose.
Les SMS autant, pour les grandes entreprises que les PME, ne décollent pas ici, et ne décolleront pas significativement dans les prochaines années (à mon avis). Nous avons désormais entre nos mains des appareils intelligents et tablettes (en nombre croissant) qui peuvent nous offrir une expérience usager bien plus riche que des simples SMS. Regardez votre comportement ainsi que celui des gens autour de vous et oui nous nous servons des SMS entre individus, mais très peu de gens acceptent de recevoir des SMS d’entreprise (sans tenir compte les SMS qu’on reçoit de notre fournisseur mobile). Le SMS restera un outil de communication instantané entre connaissance, à l’abri du spam.
On constate particulièrement qu’au Québec, 72% (comScore avril 2012) de toute la population de 2ans et plus est active régulièrement sur Facebook (pas juste les internautes mais la population entière) ce qui est bien en avance sur presque tous les autres pays au monde. Pour 33% des usagers, on se sert plus de Facebook via notre appareil mobile que via un ordinateur.
